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Les chroniques /
Marguerite Dewandel

Vies communes


Préambule 2

Maxime doit passer ce soir, elle l’attend déjà depuis une bonne heure tout en classant les derniers documents reçus.
Enfin, il téléphone pour dire que sur le chemin il a croisé Louis qui rentre de Séoul après la présentation de son livre et de ce fait, il ne vient pas.
« Ne m’attends pas »
Elle ne répond rien et raccroche.

La journée a été fatigante et elle ne veut rien d’autre qu’un peu de silence.
Toute la matinée, Yves et Marguerite ont travaillé dans l’atelier de la véranda et elle les a aidés pour les prises de vue. Il faudra envoyer les fichiers à la fin de la semaine à Kutimô.
L’installation en préparation pour la prochaine exposition dans l’atelier du second étage ne convient pas à Benoît. Aussi peste-t-il sans cesse et toute la maison au béton conducteur résonne de ses jurons épuisants.
Elle ne connaît toujours pas la réponse qu’elle donnera à Suzanne pour l’exposition de Kutimô. Impossible de réunir tout le monde pour en parler.

Dans quelques jours, Marguerite se rend à Londres pour un séjour de cinq semaines. Elle veut terminer sa série d’images sur Gordon Square.
Yves va travailler seul à Saint Enogat pour une partie de l’automne.
Benoît a annoncé hier qu’il s’installerait via san Moïse pour trois mois à partir du 20 et Joëlle part samedi pour Bâle.

Ils n’aiment pas cela mais elle doit les obliger à décider. Elle rédige très vite un mail et l’envoie avant de changer d’avis.

« Bonjour tous,
Nous nous sommes croisés, aperçus et chacun sans faillir mène ses projets dans ses lieux de prédilection. Cependant, il est impératif que nous nous retrouvions très vite pour arrêter la réponse pour Suzanne.
Je vous propose de nous retrouver avant vos départs à la cage de l’ombre forte pour notre rencontre rituelle.
Bien à vous, Denyse. »

M.D, septembre 2010