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« Longtemps ils ont cherché. »



Les mots de la 5e époque…

« Longtemps ils ont cherché.
Ils devaient trouver une aire, un repaire, un domaine… une demeure.
Au nom d’une aspiration qu’ils sentaient infrangible et délicieuse, ils fixèrent cette quête sur le papier.

Ils se souviennent du premier jardin.
Au bout du terrain, à l’ouest, cernée par les grands arbres, cachée par quelques murs en ruine, se trouvait une cabane minimale, un ermitage.
Elle devint pour eux l’archétype de la maison. Ils l’appelèrent La Cage de l’Ombre Forte.
Ce fut la première époque. C’était en 1984.

D’autres temps viennent.
D’autres jardins, d’autres lieux…
Se sentant partout et nulle part, s’imaginant hier et se voyant demain, insensiblement, les auteurs composent une réalité particulière qu’ils nomment L’ombre forte.

(…)
Jamais le goût de l’ailleurs ne les quitte : faire autre chose, autrement, autre part.
Jusqu’au refus de la pesanteur et à l’échappée des corps.

Traversant des palais de mémoire, ils atteignent bientôt un nouvel espace, una terra incognita.

2010

Ils reconnaissent cette contrée dans le Verger de Jaccottet, l’arrière-pays de Bonnefoy et la Véranda de Melville.
Quand la nommer devient nécessité, ils décident que ce serait « la 5e époque ». »

Marguerite Dewandel, été 2014.

©La Cage de l’Ombre Forte