Élie Pontpuiseux, an unauthorized biography.
Sa voix leur fait penser à celle d’Alain Veinstein, d’ailleurs il lui ressemble un peu.
His voice reminds of that of Alain Veinstein. Besides he looks like him a little.
• Naissance en 1962 > Ils ne savent rien de son enfance sinon que Pontpuiseux n’est pas son nom d’origine mais celui qui lui fût attribué à l’occasion du mariage de sa mère. Il parle très peu de la période qu’il a nommé définitivement l’errance blanche.
• 1980 > Rencontre Maxime Darfonville à Bâle. Élie y séjourne dans le cadre de ses études à la Basel School of Design, envoyé là-bas par un beau-père dont la passion monomaniaque pour toute forme d’écriture avait évolué vers un goût prosélytique pour la typographie.
Louis : « À son retour de Suisse, après une des missions qu’il effectua régulièrement au début des années 80, Maxime nous relata sa rencontre avec un jeune homme qu’il qualifia de brillant. Il nous en parla avec beaucoup d’enthousiasme et il fut convenu qu’il le convierait aux rencontres du Jeudi.
C’est ainsi qu’Élie entra dans notre cercle et devint notre ami bien que beaucoup plus jeune que nous.
Monsieur Ker l’appréciait beaucoup trouvant qu’il ressemblait au personnage de L’homme au gant par Titien. Élie ne participa à nos rencontres que bien plus tard. »
À son retour en France, pendant deux ans, vit avec Anselme Normage, le célèbre psychiatre.
Nous ne sûmes que très tardivement et subrepticement, que par une étrange coïncidence Normage était un ami de monsieur Ker depuis le début des années 50.
• 1984 > S’installe dans l’atelier du Jardin Bleu prêté par Denyse d’Artemes et crée le studio graphique du même nom. (Le Jardin Bleu, le graphisme comme poétique, édition Melpomène de Doucigny, 1998)
• 1986 > Première invitation à Saint Marcouf chez Maxime Darfonville. Il y fait la connaissance de Louis Soufier Deleure que Maxime connaît depuis 67.
• 1987 > Début des échanges épistolaires intensifs entre les trois amis. (Les jeudis de Saint Marcouf, Correspondance, Maxime Darfonville - Louis Soufier-Deleure - Élie Pontpuiseux, édition La Cage de l’Ombre Forte, 2014)
• Pendant une bonne partie des années 90, vit à Bruxelles invité par celui qu’il appellera bien plus tard « l’ami éditeur », avant de s’installer rue de Liancourt à Paris dans le voisinage d’un ami rencontré à Bâle pendant ses études.
Écrit de courts scenari que Maxime trouve bons. Il se consacrera intensivement à ce travail à partir de 2008.
• 1998 > Achat d’une maison à Orléans avec Louis.
Cette installation est évoquée brièvement dans La salle des Archives de Marguerite Dewandel publié assez récemment aux éditions La Cage de l’Ombre Forte.
Extrait : « La deuxième pièce est un large couloir. Entre les hautes portes, des piles de boites reconstituent un calendrier hermétique : V octobre 89, H juin 92, O novembre 97. Au mur des cartes de tarot, des planches d’anatomie, des pages de l’Encyclopédie.
La troisième chambre : la salle des catalogues. Entre les rayonnages, le passage d’une personne est préservé. Il est assis prés d’un pupitre encombré de registres : une collection ancienne de cahiers. Il consulte, en silence, un de ces recueils, tourne les pages, absorbé par un décompte murmuré, s’arrête, reprend. »
• 2004 > Nouveaux séjours à St Marcouf chez Maxime Darfonville revenu de Tokyo l’année précédente.
Denyse d’Artemes leur apprend la mort de monsieur Ker dans un accident de voiture près de Dinard. Ils le voyaient moins depuis quelque temps mais ils ressentent tous une perte immense et pendant plus d’un an ne prononceront pas son nom. À partir de cette date, la question de leur propre fin qui n’était jamais abordée auparavant, devient une profonde obsession.
• 2011 > Louis l’avait encouragé en 1995 à développer ses recherches à propos de ses nouvelles scénarisées, lui conseillant de rencontrer la vidéaste Alice Cardenia. Il ne fit cette démarche qu’en 2009. Il se lia d’amitié avec l’artiste et avec elle, conçut une série de court-métrages relatant leurs échanges fictionnels.
• 2012 > Après avoir assisté à la lecture de Poèmes de la bombe atomique de Tôge Sankichi par Claude Mouchard et Masatsugu Ono, il pense à une adaptation théatrale de ses textes auxquels il se consacre jusqu’en 2014.
Images par Joëlle Labiche
© La Cage de l’Ombre Forte