(...) Confronter leurs univers, leurs engagements et leurs langages : la peinture pour Yves Carreau et la photographie pour Pierre Poitevin.

Arythmie : désordre constaté dans un rythme normé. En l’occurrence, variations du rythme de l’accrochage, des propositions formelles et de la réception.
Cette exposition propose la mise en espace du dialogue entre deux artistes qui ont souhaité confronter leurs univers, leurs engagements et leurs langages : la peinture pour Yves Carreau et la photographie pour Pierre Poitevin. La présentation met successivement en évidence des proximités et des oppositions en un mouvement de contre-point propice à l’émergence d’une troisième voie.
« Un certain rythme commande l’accrochage, des espaces blancs discontinus étant ménagés entre les fenêtres peintes ou photographiques. des intervalles silencieux scandent le dispositif en ruban organisé à hauteur d’œil. » Yves Carreau, 2013.
Néanmoins, chaque œuvre comme les épisodes d’un récit ou les pages d’un cahier sont des indices pour préciser la spécificité des auteurs et les récurrences formelles de leur production.
La Cage de l’Ombre Forte (d’après les notes laissées par Yves Carreau)

« Leurs œuvres font route ensemble vers la plus singulière, mais aussi la plus parlante des abstractions, celle qui permet, un temps, parce qu’elle renvoie directement à cette réalité seconde, née du rêve et de l’imaginaire, de se fixer sur l’essentiel, de s’interroger, de mieux comprendre. Chacune le dit à sa manière. Leur croisée arythmique qui associe parfois la courbe, le quartz ou le silice, chez Poitevin, les brisures marines et boisées, chez Carreau, l’exprime avec force, écho, dans l’alliage insolite, inédit, musical de deux arts, deux styles, deux visions en regard.  »
Jean-Louis Tallon, août 2015

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